Élevage de porcs : place dans l’économie française
La France est, encore aujourd’hui, réputée pour son agriculture. Celle-ci représente toujours un poids important dans l’économie nationale. L’une des branches majeures de notre agriculture est représentée par l’élevage : plus de la moitié des exploitations agricoles possède une activité d’élevage. Au sein de cette filière, l’élevage porcin, pour la production de viande et de charcuterie, est le premier type d’élevage français, devant l’élevage de volaille et l’élevage de bovins.
Quelques données chiffrées sur l’élevage porcin
On recense environ 24 millions de porcs élevés en France. En Europe, la France représente le 3e pays producteur de porcs (après l’Allemagne et l’Espagne) et recense quelques 14 000 sites d’élevage. Chaque année 2,2 millions de tonnes de viande porcine sont produites et 1,2 million de tonnes de produits de charcuterie sont fabriqués.
Sur toute la chaine de la filière porcine, de l’alimentation animale jusqu’à la distribution des produits finis, ce sont près de 100 000 professionnels qui interviennent à tous les niveaux : élevage, abattage, découpe, transformation, distribution. Il existe près de 300 entreprises industrielles de charcuterie-salaison et 6200 charcuteries artisanales.
La consommation de viande de porc en France est inférieure aux autres pays européens : 34 kg par Français contre 41 kg par habitant européen. Lorsqu’un porc est envoyé à l’abattoir, les ¾ de sa carcasse seront destinés aux produits de charcuterie, le quart restant à la viande fraîche de boucherie. On estime à plus de 400 le nombre de produits de charcuterie traditionnels !
Un tiers de la production porcine française est exportée, principalement vers d’autres pays de l’Union Européenne (Italie, Royaume-Uni), mais aussi vers la Russie et en Asie.
L’élevage des porcs hier et aujourd’hui
On trouve la trace de l’élevage de porcs dès l’Égypte antique, il s’est ensuite étendu dans l’Empire romain et en Gaule. En France, après la seconde guerre mondiale de nombreux agriculteurs se sont convertis à l’élevage porcin, ce qui leur a permis de maintenir leurs revenus.
Aujourd’hui, c’est dans l’Ouest de la France que l’on trouve la majorité des élevages (environ 75%) même si de nombreuses autres régions françaises en possèdent. C’est en Bretagne que se situe plus de la moitié de la production française, principalement dans le Finistère et les Côtes-d’Armor.Viennent ensuite les régions Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Normandie.
Beaucoup d’élevages de porcs sont considérés comme intensifs et dans des bâtiments sur caillebotis. Seulement 5% sont des élevages en plein air.La plupart des exploitations (environ 60%) sont de taille importante puisqu’elles sont constituées d’au moins 2000 têtes.
La consommation de viande de porc et de charcuterie baisse progressivement (c’est une tendance générale pour tous les produits carnés). Les nouvelles demandes des consommateurs peuvent influer sur l’évolution de l’élevage des porcs, vers plus de plein air et de bio :
- Prise en compte du bien-être animal
- Exigence sur la qualité et la traçabilité
- Conséquences environnementales des exploitations intensives
L’équipe Terroir-Artisan,
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