Le miel est un aliment précieux dont raffolent les Français tant pour son goût que pour ses nombreux bienfaits. Riche en antioxydants, « le nectar des dieux » est reconnu pour ses vertus à la fois antiseptiques, antivirales et antibactériennes. Pour en savoir plus sur le miel, nous allons vous donner de quoi butiner dans ce nouvel article.
Quelques mots sur le miel, produit star de la ruche
Le miel est une substance sucrée, sirupeuse, translucide, de couleur plus ou moins dorée que les abeilles fabriquent à partir du nectar des fleurs. La qualité et la texture de cet aliment dépendent donc des fleurs sur lesquelles la miellée est recueillie. En effet, les propriétés du liquide extrait sont conservées dans le jabot des mouches à miel jusqu’à ce qu’elles les déposent dans les alvéoles de la ruche. Le travail du miel effectué par les abeilles est contrôlé par l’apiculteur.
L’appellation « miel » est un luxe que tous les produits n’ont pas le privilège d’avoir. Dans la production de miel, il existe malheureusement des produits contrefaits fabriqués par adultération, un processus consistant à couper le miel avec du sucre.
L’histoire du miel
Les premières traces de la récolte du miel par l’homme datent de plus de 9000 ans avant Jésus-Christ. En effet, dans la grotte de l’araignée (Cueva de la Araña) située en Espagne près de Valence, on peut admirer une peinture rupestre détaillant parfaitement un homme sur un arbre, sa main plongée dans une ruche.
2500 ans avant notre ère, c’est en Égypte que des représentations sur les murs du temple du soleil dévoilent des ruches, des pots de miel et des apiculteurs utilisant la fumée pour calmer les abeilles. Il a ensuite été découvert en -900 en Israël, des ruches d’argile.
De tout temps, l’homme a consommé le miel et a cherché à le cultiver. Aristote lui-même fait référence à l’apiculture. 400 ans plus tard, les premières ruches sont façonnées dans des grumes de bois. Le passage de la ruche en argile vers la ruche mobile à feuilles est retracé dans un ouvrage de François Hubert qui paraît en 1792.
Modernisation de l’apiculture
Accélérons le temps : Moses Quindy (1810 -1875) est un des premiers apiculteurs des temps modernes qui contribua fortement à la connaissance des sciences de l’apiculture. Il invente l’enfumoir à soufflet.
Charles Dadant (1817-1902), Français, s’expatrie aux États-Unis, décide d’exploiter le miel. Il démarre avec 2 ruches, en aura finalement plus de 600. On lui doit la ruche à cadres. Ce XIXe siècle est l’âge d’or de l’apiculture. On cherche les meilleures races d’abeilles, et Henri Hamet crée le journal de l’apiculteur. Découverte de la reproduction asexuée, de l’extracteur centrifuge, du cadre mobile, du gaufrier à cire. Au XXe siècle les ruches sont standardisées avec l’interdiction de l’étouffage qui détruisait la colonie entière avant la récolte du miel. L’apiculture se professionnalise. Alain Caillas découvre la propolis.
L’apiculture aujourd’hui
Le commerce et les récoltes sont florissants, mais à la fin du siècle le métier est de plus en plus technique, et concurrentiel ? Il faudra attendre 2013 pour que le ministère de l’Agriculture propose un plan de développement durable concernant l’apiculture. En effet, la mortalité des colonies est croissante, due aux causes chimiques. Il faut donc diminuer l’impact des pesticides sur les abeilles et les maladies, le frelon asiatique ou autres causes microbiologiques.
L’objectif est clair, la mise en place d’une filière compétitive d’élevage de reines et d’essaims. Mieux connaître et protéger l’apiculture. Le miel, la gelée royale et les autres produits de la ruche sont valorisés. La qualité prime désormais, la sauvegarde et la connaissance des abeilles sont une priorité.
Le miel et ses multiples bienfaits
Composé de glucides, le miel est un aliment riche en énergie. Il contient des propriétés prébiotiques, ce qui contribue à l’équilibre de la flore intestinale.
Avec son pouvoir antioxydant, le miel aide à renforcer les défenses naturelles afin de lutter contre les effets des radicaux libres dans le corps, prévenant de ce fait les maladies cardiovasculaires, certains cancers ainsi que des maladies neurodégénératives.
Le miel possède des vertus antibactériennes, il permet ainsi d’éviter certaines affections gastro-intestinales bénignes comme de l’inflammation ou un ulcère gastrique.
En outre, ce produit a quasiment la même contenance en sucre et calories que les autres édulcorants (sucre blanc, brun, sirop d’érable). Ce qui fait de lui une alternative intéressante et avec son index glycémique plus bas, le miel reste toujours un choix plus judicieux pour les personnes diabétiques.
L’équipe Terroir-Artisan, Frédéric C.
