La ville de Romans-sur-Isère dans la Drôme, en Auvergne-Rhône-Alpes, est bien connue pour une spécialité : son industrie du cuir et de la chaussure. Pendant plus d’une centaine d’années, elle s’est fait connaître par cette activité. Elle est d’ailleurs immédiatement associée à ce savoir-faire dans l’esprit de nombreux Français ! Découvrons l’histoire et l’actualité de la fabrication de chaussures à Romans dans la Drôme.
Les origines de la fabrication de chaussures à Romans
Le lien entre la ville de Romans et le travail du cuir est ancien. En effet, c’est vers la fin du XIVe siècle que des tanneurs viennent s’y installer pour la première fois. On parle de tannerie et de mégisserie pour désigner le tannage de peaux de tailles différentes. Les tanneurs travaillent les peaux de grande dimension, issus de vaches, taureaux, veaux… Quant aux mégissiers, ils transforment des peaux plus petites, provenant notamment de moutons, d’agneaux ou de chèvres.
Une partie de leur travail nécessitant de l’eau. Romans était une ville adaptée, avec le passage de la rivière Isère. En plus du travail des peaux, celui de la laine et de la soie représentait aussi une activité importante de la région. C’est au cours des XVIIe et XVIII siècles que l’activité de tannerie se développa au contraire de la draperie. Puis, à partir de 1850, la cité de la vallée du Rhône se spécialise réellement dans la fabrication de chaussures.
Son histoire contemporaine et récente
A la fin du XIXe siècle, une première marque de chaussures fait son apparition, elle se nomme « UNIC ». Juste avant la Première Guerre Mondiale, on dénombre environ 5000 employés dans ce secteur. Le développement du chemin de fer dans la ville permet de multiplier les échanges et de créer de plus en plus d’ateliers.
Le crise de 1929 et la Seconde Guerre Mondiale freinent son essor. Mais il repart de plus belle à partir de 1945. Sa réputation s’est également étendue au-delà de nos frontières à cette période. Le célèbre Charles Jourdan notamment, lance plusieurs magasins à l’international.
Romans était alors considérée comme « la ville de la chaussure », comptant pas moins de 200 entreprises dans le secteur. Dans les années 1960, la fabrication de chaussures employait toujours 5000 personnes.
C’est au milieu de la décennie 1970 que cette industrie commence son déclin, qui dura plus de trente ans. En cause, la mondialisation des échanges et la concurrence de pays étrangers.
Le renouveau de la chaussure à Romans
Depuis 2010, la production de chaussures dans la ville drômoise connait un renouveau. En effet, l’activité se relance avec l’apparition de nouvelles marques et de nouveaux ateliers. Le savoir-faire local et artisanal est ainsi de nouveau à l’honneur et préservé. Il est basé avant tout sur la qualité, la créativité et l’innovation, en s’adressant à des marchés de niche.
Ainsi, la fabrication de chaussures à Romans s’inscrit dans une démarche d’avenir. La ville se veut être un pôle d’excellence de cette industrie. En plus de dix ans, les nouveaux ateliers font preuve de créativité dans leurs modèles. Le luxe n’est pas le seul secteur qu’ils ont commencé à conquérir. La mode en général en fait également partie, mais aussi le sportswear ou le paramédical (chaussures orthopédiques).
Ces PME locales maîtrisent toutes les étapes de la production. Celles-ci sont au nombre de 6 : tannage, création et prototypage, coupe, piquage, montage, finitions. En 2012, l’association Romans Cuir voit le jour et regroupe la quinzaine d’ateliers de production de chaussures à Romans. Elle a créé le label Véritable Chaussure de Romans (VCR). Ce label garantit une fabrication intégrale de la chaussure dans la région de Romans.
L’équipe Terroir-Artisan,
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